Lutte avec l'insomnie par philippe lhardy

CHAPITRE 8


SARCASMES SERGIQUES

Ne vous inquiétez pas chacun bénéficiera de ma bile..

ANPE : Attente Nécessitant une Patience Enorme.

Pointer à l'ANPE, y avez-vous déjà songé ? Organisme en pleine expansion, il est étonnant de voir si peu de publicité pour elle. Son mot d'ordre : information, déformation. Si vous avez tels diplômes : suivez une formation pour entrer dans une société qui n'en a pas besoin. On peut se demander si ce n'est pas le plus grand organisme de formation de l'hexagone.

Que peut faire un organisme tel que celui-ci, aussi grand soit-il pour créer du travail alors qu'il n'y en a pas ? Est-ce l'existence même de l'ANPE qui va résorber le chômage ? L'ANPE deviendrait capitale si justement il y avait beaucoup de propositions et beaucoup d'offres, alors un travail de sélection et d'orientation deviendrait capital.

L'ANPE est le miroir de l'incapacité de notre pays à fournir assez de travail pour tout le monde.

TELECOM : Pieuvre de la communication gigantesque qui a déjà chatouillé plus d'un d'entre nous par ses prestations à rallonge. Nouveau : le téléphone espion, en payant un abonnement de 15 % plus cher vous avez enfin accès aux communications privées de vos voisins, pour une majoration de 30 % vous pouvez écouter la ligne qui vous intéresse. Notre époque voit pointer la communication à l'état brut, celle où tout le monde peut joindre n'importe quel ermite retranché sur une île déserte planquée dans un repli de la carte du monde.

Au titre des outils communicants, le minitel, bijou envié par les pays avoisinants. Eux aussi réclament leur part de minitel rose, de petits frissons sur écran noir. Derrière cette jolie blonde se cache un adolescent boutonneux mal rasé qui s'endort sur son clavier. Vive l'interactivité, vive la communication constructive. Lorsqu'il ne se cantonne pas dans ces messageries, le citoyen rime avec consultant. Consultons les horaire du trains, notre compte épargne, les fluctuation du marché du riz en nouvelle Guinée... Le rôle du minitel est informatif à 95 %, le reste n'est même pas dédié à la communication.

Le téléphone reste un outil privilégié. Pourtant on ne sait pas l'utiliser. Ce téléphone marque la présence du monde extérieur dans notre environnement clos. Je hais le téléphone parce qu'il rend inutile le déplacement pour voir les gens proches. Ainsi, puisqu'il n'y a plus nécessité, la rencontre au domicile d'autrui se teinte d'une nuance malsaine. Nombreuses ont été les fois où j'aurais voulu voir Gaëlle et lui parler face à face, qu'elle sente l'effort que j'avais fourni pour venir à elle, mais alors que je tenais une bonne occasion, c'est le téléphone que je décrochais. Ce téléphone nous empêche d'aller plus simplement les uns vers les autres. Il protège les frontières du logis et sa tranquillité. Il est certes utile, mais devient aussi dangereux. Il apprend surtout à ignorer le sens du mot "rendre visite". Parlez-moi donc du rôle d'ouverture du téléphone...

" Je suis le répondeur de la famille Gros, ni Martine, ni Serge ne sont là, je veille donc seul sur leurs communication. Si vous avez des révélations à me faire veuillez les faire après le BIP strident qui va vous arracher les tympans."

J'ai horreur de ce bidule, on est toujours imbécile, on ne sait pas quoi dire et ça nous rend idiot. Et puis la plupart du temps cela va plus vite de retéléphoner plus tard au lieu d'attendre que la personne écoute ses messages. Autant écrire le message que l'on va dicter... A quand l'ère du FAX familial ?

LA POSTE : On continue avec la communication. La poste est merveilleuse. Savez-vous pourquoi vous collez des timbres sur vos enveloppes ? Pour qu'elles soient reçues ? Non ! Si vous voulez être sûr qu'elles soient reçues il faut les envoyer en recommandé, sinon il n'y a pas de garantie. En gros, c'est à titre uniquement gracieux que votre lettre arrive à bon port si vous l'avez uniquement munie d'un timbre. Ne voyez-vous pas là une pointe kafkaïenne ? Vous payez donc la poste pour rien puisque mettre un timbre et une adresse sur une lettre ne suffit pour exiger qu'elle arrive à bon port ! Avouez que c'est quand même formidable ! Jours après jours, les facteurs renouvellent le miracle de faire arriver à leur destination des paquets qu'ils ne sont pas censés garantir pour y être arrivés !

LES TRANSPORTS EN COMMUN:

Nous touchons du doigt un problème qu'un jour où l'autre vous avez été amené à rencontrer. Sauf indéniablement si vous avez un niveau de vie assez élevé pour disposer de votre propre moyen de transport jusqu'à votre lieu de travail.

Dans ce monde où tout doit être minuté et où l'exactitude horaire doit être une des principales préoccupation, nous assistons au résultat le plus aléatoire. Chers amis bénissez ces grèves qui vous font passer d'agréables moments de proximité partagés avec beaucoup d'autres transportés. S'il n'y a pas de grève pour vous divertir, profitez bien des pannes, des avaries, des accidents divers, du mal de tête du chauffeur ou bien simplement d'un oubli de la direction.

Souvent lorsque je descends à Paris, je prends le RER de la ligne A qui passe par la gare de Cergy Prefecture et qui me dépose soit à Auber soit à Châtelet les Halles. Le transport coûte presque cinquante francs aller retour. Il va de soi que je prends très rarement de billets puisque mes sorties ne se répètent pas plus de trois fois par mois. C'est donc avec cette appréhension constante du contrôleur que je monte dans le wagon. Parfois Philippe vient avec moi. J'ai la curieuse impression qu'il a encore plus peur que moi. Pourtant il a son coupon orange, puisqu'il prend tous les jours le RER pour se rendre à sa FAC. Avez-vous déjà remarqué l'expression des gens qui prennent le RER ? La terre entière leur est tombée sur le paleteau. A examiner ces gens, la dépression vous guette. Dans tout transport en commun, il faut surtout paraître commun. Sinon, les regards se pointent sournoisement sur votre bobine soupçonneuse et votre voyage ressemble à un procès publique.

La répartition des gens dans un wagon se fait au maximum de place. On cherche tous à s'éloigner des autres, à prendre la place la plus vide aux alentours. Quel dommage ! Quelles rencontres intéressantes on pourrait faire, si seulement cela ne paraissait pas louche d'entamer la discussion avec quelqu'un d'inconnu. Le métro ou le bus ne donnent guère la possibilité de discuter, le ballottement, le bruit les arrêts, tous semble prévu pour empêcher aux gens de se parler.

La FAC : Lieu de débauche et de repos. La FAC est l'aboutissement d'années intensives de glande et la liberté y rime avec désordre. A ce que je vois du travail de Philippe ou bien de mes amis à la FAC, je peux vous dire qu'ils se battent pour en faire le moins possible. Ils sont lâché comme des fauves dans la jungle des études. Je sens Philippe qui gronde, mais il n'a rien à rétorquer.

" La FAC donne la liberté d'avoir ou non le diplôme, personne n'oblige personne. C'est justement un investissement totalement personnel qui permet la réussite scolaire. "

Il ne faut pas donner le choix, il faut forcer les jeunes à faire leur leçons, il faut les contraindre à se préparer à n'être que des robots qui répondent positivement à des ordres. On ne demande pas à un employé de remettre en question l'utilité ou la faisabilité de son travail mais juste de l'exécuter. Il faut préparer les jeunes à être des militaires du travail. La FAC ne met en place que des anarchistes et des soixante-huitards. La liberté engendre le chaos.

Votre avenir, c'est nous, si vous voulez que nous lancions de pierres sur les jolis bâtiments que vous nous avez construits, continuez à nous laissez voir la réalité avec nos yeux accusateurs de gens libres. Continuez donc à nous apprendre à juger de la réalité avec notre conscience et non avec vos idées et le monde deviendra un foutoir monumental. Nous sommes le reflet de votre volonté de voir le futur comme un monde meilleur et non comme un asile d'aliénés. L'éducation doit être sévère et stricte, elle ne doit pas laisser des courants même innocents de pensée s'insinuer dans l'édifice. Or il y a de moins en moins de gens pour nous encadrer, moins en moins d'argent pour payer les barbelés. En continuant sur cette voie, le monde futur sera rempli de gens libres de penser ce qu'ils veulent. Ne laissez pas les portes s'ouvrir, retenez nos libertés et empêchez nous de voir avec nos yeux mais avec les vôtres, et enfin le calme s'installera, celui de l'éternelle perpétuité. Stoppez l'humanité.

" Jugez vous-même de son idée, librement. La liberté est le premier pilier du bonheur. Le monde si ordonné dont rêve Serge est un montagne de morosité."

LA POLITIQUE : Mot éminemment négatif, personne ne veut encore s'occuper des affaires de la cité. Il faut dire qu'il est difficile pour un homme politique de ne pas s'impliquer personnellement dans les affaires sur lesquelles il planche et de mettre de ci de là quelques petits millions de côté. Je veux faire de la politique, tout d'abord parce que si j'arrive assez haut c'est un des métiers les mieux payés, et puis parce qu'il y a la renommée. Le tout est d'avoir une idée fixe à défendre. J'en ai une.

Le tout est d'avoir un état puissant dont nul n'oserait critiquer les ordres. En un mot, une dictature. Dans ces conditions d'ici dix ans, plus besoin d'hommes politiques, moi je n'ai plus qu'à me retirer dans un pays étranger avec Gaëlle pour couler des jours paisibles après avoir mis de l'ordre dans ce monde en déroute.

On pourra accompagner les études d'une totale réforme de la langue française, augmenter au maximum les mots particuliers aux métiers. Ainsi ne sachant pas de quoi parlent des personnes d'un travail différent, les enfants plongés dés leur naissance dans un vocabulaire technique spécifique auront beaucoup plus de mal à s'adapter à une autre façon de penser. Donc s'ils ne veulent faire un effort considérable il opteront automatiquement pour le métier de leurs parents, comme s'il n'était pas possible qu'il en fut autrement.

En semant la confusion entre des notions différentes ont pourra éviter les manquements à l'ordre on confondra comme synonymes liberté et devoir, conscience et existence, volonté et obéissance. L'histoire devra être révisée une fois pour toute en montrant bien toutes les hérésies du passé. Il ne faut pas transformer l'histoire, le travail serait trop considérable mais bien montrer à chaque épisode les problèmes graves qu'ils ont engendrés pour conforter les gens dans l'idée qu'il font ce qu'il faut.

Je vois mon professeur de philosophie pointer son nez " Monsieur Gros, vos idées ressemblent à s'y méprendre à celles du Big Brother d'Orwell pour son livre 1984"

Il faut que les gens pensent qu'ils ne sont pas opprimés, inutile de les surveiller activement, il faut les mettre en confiance avec la réalité. On doit faire tout pour qu'ils aient accès à toutes les données et qu'ils pensent que la situation dans laquelle ils se trouvent a été analysée par des centaines de têtes pensantes qui sont arrivées à la même conclusion : la solution la meilleure est la société dans laquelle ils vivent. Le maître mot de cette société doit être la confiance. On doit bannir les mots mensonges et vérité. Tout est vrai à un instant donné, il n'y a que le temps qui modifie les vérité.

" Veuillez excuser cette interruption impromptue de l'émission, mais ce quoi je vois écrit là me scandalise. Je n'arrive pas à croire que Serge à qui je prête ma pensée depuis le début de ce livre puisse croire des choses pareilles. Je vous prie de recevoir ma plus profonde indignation et mon total désaccord avec ce qu'il y a de réflexion ici (si toutefois le mot réflexion convenait.)".

LES MILITAIRES, LA POLICE ET LES CONTROLEURS

Tous dans le même panier, ils sont l'unique chance de notre société de fonctionner droit. S'il n'y avait pas des rails pour guider trains jamais ils n'arriveraient à bon port. Ils sont là pour cela, que ce soit pour défendre notre paix intérieur ou notre paix extérieur.

Gloire à vous, gloire à vous tous !

" Misère. S'ils sont nécessaires, c'est justement parce qu'ils y a des personnes pour dépasser les lois. Vous qui les blasphémez, qui vous en moquez, sachez qu'ils sont exactement le reflet de votre propre inaptitude à vous en passer. Ils sont aussi parce que l'on tue, parce que l'on vole, parce qu'on ne respecte pas le droit d'autrui. Quand aux contrôleurs, ils seraient inutiles si tout le monde payait ses transports, n'est-ce pas Serge !"

Justement, si je me fais attraper, c'est de ma faute. Mais pas vu, pas pris !

" Bien sûr! Tu as tué un homme et pas vu, pas pris ! Jolie théorie."

Ce n'est pas ma faute !

" Je ne suis pas juge, Serge, il y a des gens pour cela. Tu aurais été acquitté en légitime défense si tu t'étais dénoncé, au pire tu aurais fait de la prison, mais ta conscience serait sauve."

Je n'ai rien à me reprocher, je ne vois pas pourquoi j'aurais du me dénoncer.

" Parce que ce que tu as fait tombe sous le coup de la loi, parce que s'il a un une force judiciaire c'est justement pour statuer sur ton cas. Ces gens qui ont choisi ces métiers tu ne les aimes que lorsqu'ils ne se penchent pas sur ton cas, ils son bons pour les autres, pas pour toi ?"

Et toi ?

" Je les respecte mais je déplore qu'il soit nécessaire de créer ces métiers. Ils sont le symbole général de notre incapacité personnelle à suivre les lois qui font que notre société ne s'écroule pas comme un château de carte."

Nous sommes d'accord, il en faut, ils sont nécessaires.

" Leurs moyens d'action ne sont pas les bons. Ce qu'ils combattent, ils en sont aussi l'engrais. En fait ils ne me gènent pas, ceux qui me gènent sont ceux qui rendent nécessaires de telles mesures de sécurité."

Mais ils sont nécessaires.

" Dans l'état d'esprit actuel, oui"

Il lui en faut des discours inutiles pour arriver à la même conclusion que moi. Un état fort c'est une force de soumission puissante.

LES FILLES, LA DRAGUE ET LE GARCONS

Voici un sujet intéressant. Vous savez ce que j'en pense, vous avez déjà lu ma prose. Mise à part Gaëlle, qui n'a absolument pas la même façon d'être que les autres gonzesses, les filles en général font preuve d'une particulière bêtise quand au choix de leur partenaire. Elle se précipitent tous sur le même quitte à s'éventrer pour l'avoir ou bien se pavanent comme des autruches pensant que leur mouvement de plumes provoquera l'émoi général. La psychologie féminine n'est pas bien compliquée. Déjà il faut que cela soit simple, la proie doit être accessible et mademoiselle préfère pleurer dans son coin qu'il ne s'intéresse pas à elle plutôt que d'aller lui montrer franchement. Les filles sont habituées à ce que tout leur tombe rôti dans le bec et pensent que leurs rêves sont toujours des images de la réalité. Toujours rapidement découragées elles ne cessent pourtant pas d'espérer que leur apparente déprime ramènera à eux l'être perdu.

" Savez-vous mesdemoiselles, que là ou Serge parle de gonzes, vous parlez de mecs. Il se trouve que lorsque vous regardez un groupe de garçons et discutez de tel ou tel qui vous plaît, de l'autre côté, le même travail s'opère. Seulement comme chacun de vous juge selon les choix des autres, le choix final se porte toujours sur les même personnes. Ainsi, on distingue aisément des groupes de personnes à mecs ou à nanas et les groupes d'indésirables qui ne sont là que pour faire du nombre. Et ceci est vrai quel que soit le sexe. En fait le principal critère de la drague est le physique, on juge d'abord là-dessus, après on sélectionne parmi les personnes dont le caractère parait le plus approprié. Evidemment, chacun n'aime pas le même type de personnes, la beauté est parfois un critère assez large. Mais la laideur elle est un critère quasi universel. L'infirmité est la première source de laideur.

Ce que je déplore personnellement c'est justement cette recherche du beau avant le convenable. Personnellement évidemment parce que je ne suis pas beau, mais aussi il se trouve qu'on passe parfois à côté de personnes avec qui on aurait pu partager bien des choses et que l'on évité bêtement. Il se peut qu'en se jugeant à priori moche, on passe à côte d'aventures. "

LES MAGAZINES ADO...

Oh oui ! Qu'ils sont bien conçus ces magazines...

Ou les jeunes sont les rois et les reines des niaiseries et des bons sentiments à l'eau de roses qui coulent de leurs porte monnaies comme des reglisses chauds.

Dans le champ fleuri de la vie

un trèfle à quatre feuilles

m'apparu différent.

En me penchant pour l'arracher.

je décidais qu'il était mieux ici.

Il devint un ami.

Et ces moments passés ensemble

à discuter Pâquerettes et Coquelicots

s'impriment dans l'album de mes pensées.

Lorsque les jours s'assombrissent

l'étoile de sa présence éclaire mon destin.

Le temps a aiguillé nos trains

parmi des paysages différents.

Les araignées auraient pu tisser

leur toiles comme l'oubli

entre les pages de mon album,

la poussière recouvrir mon passé.

Pourtant

Après des années d'éloignement,

nos wagons se sont rattachés.

Il ne m'a pas jugé,

il ne m'a pas oublié,

c'est alors que je compris

le sens de l'amitié.

Toute une mer peut s'écouler

dans le clepsydre de l'éternité,

Ses feuilles s'être fanées,

mes joues s'être ridées,

contre nos peines et nos misères

nous ne ferons qu'un.

Superbe prose, n'est-ce pas, cette débauche de bons sentiments ne nous amène qu'à oublier nos petites faiblesses et notre fainéantise.

Et ces images d'idoles qui ne dénoncent rien d'autre que leur difficulté à vendre plus de disques.

Je n'ai absolument rien de gentil à dire pour eux.

" Moi non plus."

CARRIERE, FUTUR et AMBITION.

Je ne m'en fais pas pour ma future carrière, je suis jeune, le monde m'appartient. Tant que je regarde l'avenir comme un point de l'horizon, je ne crains pas les embûches. Seule l'heure du bilan me fait peur, celle ou je devrais compter mes réussites et mes ânerie, mes bontés, mes méchancetés et mes faiblesses. Ce bilan toujours désagréable, puisque nécessairement plus mauvais que nos envies, n'arrive pas dans l'au delà, il mine les certitudes et détruit la puissance de l'envie et mène généralement à la déprime. Il faut regarder lucidement la vie et ne pas trop tenter de se croire plus fort que les autres, le bilan n'est pas simple à admettre, peut-être même est-il inutile.

" Pensez-vous qu'il faille attendre d'être vieux pour comprendre que la vie finalement, n'est qu'un enchevêtrement de hasards, où chaque moment de bonheur et de joie doit être savouré avec délectation ? "

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